Aujourd’hui, faire ses courses et s’alimenter ne sont plus des actes anodins. Consommer signifie faire des choix de consommation, et ceux-ci ont un impact direct sur les aspects économiques, sociaux et environnementaux de notre quotidien et de notre avenir.
L’association « Les Paniers des Bordes » s’est créée en 2008 avec le projet de mettre en place des Amap (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), partenariats directs entre consommateurs et agriculteurs locaux de produits bio. Ses membres bénéficient de deux partenariats opérationnels, avec un maraîcher et un producteur d’œufs et de volailles, tous deux situés en Seine-et-Marne. L’association gère aussi régulièrement des commandes groupées auprès de producteurs de miel, huile d’olive, cidre, viande, etc…
Certains membres des Paniers des Bordes créent actuellement une coopérative alimentaire, pour étendre la « démarche Amap » aux produits non périssables.
Fonctionnement
L’inspiration initiale de ce projet provient des « GASE » (Groupement d’Achat Service Epicerie) qui existent et se multiplient depuis 2008 en Bretagne.
Le concept : les membres de la coopérative achètent les produits qui répondent à leurs critères de qualité écologique et sociale, à prix de gros, puis les revendent à prix coûtant ou très faiblement margé. Ces membres s’acquittent d’une cotisation mensuelle qui permet de couvrir les frais fixes. Dans le cadre d’une gestion participative, chacun contribue aux choix des produits, au bon fonctionnement de l’épicerie et à l’animation de la vie associative.
Les GASE bretons ont essaimé également bien au-delà de la Bretagne… « L’Indépendante – coopérative alimentaire sociale et solidaire » a ouvert ses portes à Paris, dans le 18ème, en novembre 2011. À leur tour, les membres de « L’Indépendante » sont prêts à nous accompagner dans notre phase de démarrage.
Objectifs
– Se fournir en produits écologiquement et socialement sains, répondant aux critères établis par la coopérative.
– Trouver un local afin de démarrer l’épicerie qui sera réservée aux membres de la coopérative.
– Participer à la mise en place d’un réseau de coopératives alimentaires pour des échanges de contacts, de retours d’expériences et de réflexions.
– Réfléchir à l’engagement de la coopérative dans le champ de l’emploi et de l’économie sociale et solidaire.
– Mener des actions de solidarité et de sensibilisation afin de promouvoir le concept des groupements d’achats citoyens et rechercher des moyens pour rendre l’approvisionnement alimentaire sain et éthique à la portée de toutes les bourses.
Bio
Nous visons les produits labellisés (AB, Nature & Progrès, Demeter…), et s’ils ne le sont pas, nous aurons une discussion avec les producteurs pour savoir quelle est leur pratique, car elle pourrait s’avérer écologique, mais pas certifiée pour raison financière. Si elle ne l’est pas, le producteur pourrait être intéressé par une conversion de sa production s’il constate qu’il existe bien un débouché. Un tel accompagnement serait cohérent avec notre démarche. Mais nous n’achèterons pas de produits auprès d’un producteur local qui ne verrait pas d’intérêt dans l’agriculture bio.
Local
Nous chercherons des produits les plus proches de chez nous. Les produits non périssables sont assez rares en Ile-de-France. On peut y trouver de la farine, des légumes secs, des tisanes… Mais pour le reste, il faudra aller plus loin, voire très loin pour le café, le chocolat, le thé, etc. Nous n’allons pas exclure ces produits sous prétexte qu’ils viennent de loin, mais chercherons à les obtenir par le biais de structures qui font un vrai travail de solidarité avec les producteurs des pays du Sud, en les aidant notamment à développer un marché local. Terra Libra, Andines et d’autres (réunis au sein de l’association Minga), font ce travail qui est aux antipodes de celui mené par les structures qui vendent leurs produits dits « équitables » sur les rayons des supermarchés.
Pour les produits provenant d’autres régions françaises, nous contacterons des collectifs de producteurs ou tenterons de mettre en relation plusieurs producteurs d’une même région, en les incitant à mutualiser le transport de leurs produits.